La magie de la rétention du souffle
La rétention du souffle est l’art de suspendre consciemment la respiration pendant quelques secondes ou minutes. Cette pause volontaire induit immédiatement un ralentissement du système nerveux, une meilleure oxygénation globale et une amélioration de la variabilité cardiaque. En arrêtant de respirer, on permet au corps de réinitialiser de nombreux mécanismes internes : baisse de la pression artérielle, diminution du stress, amélioration de la concentration et stimulation du système parasympathique.
Des nombreuses études démontrent que la rétention du souffle améliore la tolérance au CO₂, ce qui permet une respiration plus efficace au quotidien et une meilleure gestion des émotions. Elle augmente également la résilience physiologique et mentale, car elle apprend au cerveau à rester calme lors de micro-stress contrôlés. Avec la pratique, on observe un renforcement du diaphragme, une meilleure endurance physique et un apaisement durable du mental.
C’est une technique aussi ancienne que puissante, présente dans le yoga, le pranayama, les arts martiaux, les techniques de méditation bouddhistes, et aujourd’hui remise au goût du jour par la méthode Wim Hof. Beaucoup de personnes expérimentent alors une sensation de silence intérieur, comme si le monde extérieur ralentissait un moment. C’est aussi un excellent outil pour diminuer l’anxiété, améliorer la concentration, renforcer le système immunitaire, et même augmenter la tolérance au stress. La rétention de souffle, souvent vue comme une pause, devient en réalité un espace thérapeutique où le corps et l’esprit se rééquilibrent.
Quand tu contrôles ton souffle, tu contrôles ton esprit –Swami Sivananda

Retenir pour relâcher
La rétention du souffle est paradoxale : on retient pour mieux lâcher. En créant volontairement une pause dans le flux respiratoire, on introduit naturellement une pause dans le flux des pensées. Le cerveau, occupé à maintenir cet état, cesse de se disperser et se recentre spontanément, dans un mode de présence pure. Beaucoup décrivent cet instant comme une forme de méditation, un espace de tranquillité intérieure profondément apaisante.
En réalité, retenir le souffle nous invite à abandonner l’idée de contrôle : l’expiration viendra naturellement, le besoin de respirer aussi. C’est une belle métaphore du lâcher-prise dans la vie. Plus on force, moins cela fonctionne. Plus on se relâche, plus tout devient simple. La rétention nous enseigne que certaines choses se passent mieux quand on arrête d’y résister.
Quand tu arrêtes de lutter, tu commences à vivre– Osho
En répétant régulièrement ces moments de suspension, on transforme la relation au stress. La rétention du souffle devient alors une métaphore vivante du lâcher-prise : je peux rester calme même lorsque tout se suspend autour de moi .
Kumbhaka : la pause sacrée du pranayama dans la tradition yogique
Bien avant les méthodes modernes, les yogis de l’Inde antique pratiquaient déjà la rétention du souffle, appelée Kumbhaka. Elle fait partie du pranayama, l’art de maîtriser le souffle pour influencer l’énergie vitale, qui permet de purifier le système nerveux et de stabiliser le mental. Le terme vient de prana (l’énergie vitale) et ayama (expansion), et l’idée est simple : en calmant le souffle, on calme la mer intérieure. C’est une pratique qui nous ramène à l’instant présent avec une puissance étonnante.
Kumbhaka révèle l’espace sacré en toi– Paramahansa Yogananda
Les yogis affirment que « c’est dans la pause que l’énergie circule réellement ». La rétention crée un vortex intérieur qui intensifie l’énergie vitale (prana), active le diaphragme et ouvre un espace méditatif unique.
Parmi les pratiques les plus connues :
- Antara kumbhaka : rétention du souffle après l’inspiration. Elle permet d’augmenter la concentration, de calmer le mental et de créer une sensation d’expansion intérieure.
- Bahya kumbhaka : rétention après l’expiration. Elle est plus introspective, invitant au détachement et à un profond lâcher-prise.
- Nadi Shodhana (respiration alternée) : souvent pratiquée avec de courtes rétentions, elle purifie les canaux énergétiques, équilibre les deux hémisphères du cerveau et apaise les émotions.
- Ujjayi : un souffle doux et sonore qui amène naturellement à des micro-rétentions, facilitant une présence stable et détendue.
Toutes ces techniques montrent que la rétention n’est pas un effort, mais une danse intérieure entre souffle, énergie et conscience.
Ainsi la rétention du souffle dans le yoga n’est pas un défi chronométré : c’est un moyen de connecter corps, énergie et esprit qui transforme profondément la perception de soi et du monde. Avec le temps, elle permet une clarté mentale et une présence exceptionnelle.
Hyperventilation consciente : le protocole WHM

La méthode Wim Hof popularise une approche moderne de la rétention du souffle. Elle repose sur des cycles de respiration rapide (hyperventilation contrôlée) suivis d’une longue rétention poumons vides.
En général, on pratique 4 rounds :
- 30 à 40 grandes respirations
- Expiration
- Rétention poumons vides (1 à 2 min, parfois plus)
- Respiration de récupération
Ce processus abaisse temporairement le CO₂, augmente l’oxygénation des tissus, puis crée une hypoxie douce pendant la rétention. Le corps répond alors par une libération d’adrénaline, une activation du système immunitaire et une baisse de l’inflammation.
La méthode Wim Hof est bien plus qu’un simple enchaînement de respirations profondes et de rétentions du souffle : c’est une porte d’entrée vers une version plus vivante, plus stable et plus courageuse de nous-mêmes. Les quatre rounds, alternant hyperventilation contrôlée et rétention en apnée, créent dans le corps une sensation unique : un mélange d’intensité, de silence intérieur et d’énergie vibrante qui circule librement. On a l’impression que quelque chose se débloque, comme si le souffle réactivait des forces que l’on croyait perdues.
Physiologiquement, cette méthode agit comme un véritable réveil du système nerveux : l’hyperventilation augmente l’oxygénation du sang, puis la rétention active ce mécanisme ancestral de survie qui calme instantanément le mental. Beaucoup de pratiquants parlent d’une sensation de légèreté, d’un mental plus calme, de pensées qui ralentissent enfin . Et quand le souffle se relâche, il y a ce moment d’expansion profonde où l’on sent son corps revivre.
Mais au-delà de la physiologie, il y a un bénéfice émotionnel difficile à décrire sans l’avoir vécu : la méthode Wim Hof donne confiance. Elle montre que l’on peut aller plus loin que ce que l’on croyait possible, dépasser la peur, trouver du calme dans cette intensité, et découvrir que le corps est bien plus fort que ce que le mental imagine.
You are stronger than you think – Wim Hof
Respirer autrement pour vivre mieux
Une fois que l’on maîtrise la rétention du souffle, on découvre quelque chose de surprenant : dans certains moments de la vie, il n’est pas nécessaire de respirer autant. On apprend à vivre avec moins d’air, mais plus de présence. Le corps devient plus efficace, le mental plus calme, et la respiration plus fluide et plus légère.
La rétention régulière entraîne le système nerveux à fonctionner dans un état de détente profonde. On respire moins, mais mieux. On devient plus résilient aux moments difficiles, plus stable dans ses émotions et plus clair dans ses décisions. C’est presque une forme de minimalisme respiratoire : alléger sa vie en allégeant sa dépendance au souffle.
Cette manière de respirer transforme la façon de marcher, de parler, de méditer et même de travailler. On découvre que la respiration n’est pas seulement un mécanisme automatique, mais un outil de transformation.
👉 Et toi ? Quel est ton rapport à la rétention du souffle ? Quelle est ta technique préférée ? Par quoi as-tu envie de commencer ? Je serais ravie de lire tes expériences dans les commentaires !
Conclusion : Mes séances de respiration, méditation et relaxation au cabinet
Dans mon cabinet, j’accompagne chaque personne à explorer sa respiration de manière douce, sécurisée et progressive. Mes séances mêlent respiration consciente, relaxation guidée, méditation, parfois inspirées du pranayama ou des principes de la méthode Wim Hof. Ensemble, nous travaillons sur la gestion du stress, l’amélioration du sommeil, la connexion au corps, la libération émotionnelle et un retour profond au calme intérieur.
Chaque session est personnalisée afin de permettre une véritable reconnexion à soi, dans un cadre bienveillant et thérapeutique. Si vous souhaitez découvrir la puissance de la respiration et du lâcher-prise, je vous accueille avec joie.
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